Pilier III - 2024
Gestion des risques
Le présent rapport répond aux exigences du Règlement (UE) n° 575/2013 (CRR), modifié par le règlement (UE) n°2019/876 et par le règlement (UE) n°2024/1623 et a été porté à la connaissance de la Direction Générale. Le Comité de Direction Générale et le Comité des Risques s’assurent que les systèmes de gestion des risques mis en place sont appropriés eu égard au profil et à la stratégie de la Compagnie Financière Lazard Frères (« CFLF »).
La Compagnie Financière Lazard Frères détient directement la quasi-totalité du capital de Lazard Frères Banque SA (« LFB ») et de Lazard Frères Gestion SAS (« LFG »).
Présentation du dispositif de gestion des risques
En application de l’article 94 de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février 2021, la fonction de gestion des risques de la Compagnie Financière Lazard Frères a pour mission la mise en place des systèmes d’analyse et de mesure des risques en les adaptant à la nature et au volume de leurs opérations afin d’appréhender les risques de différentes natures auxquels ces opérations les exposent.
Le dispositif se base sur des systèmes de mesure des risques et des limites. Les conclusions de l’analyse des risques sont restituées mensuellement, sous forme de reportings, au Comité de suivi des risques de la Compagnie Financière Lazard Frères.
La Direction des risques est hiérarchiquement rattachée au Directeur Général de Lazard Frères Banque, également membre du Comité de Direction Générale (organe exécutif de la Compagnie Financière Lazard Frères). Ce dernier exerce également la fonction de Président du Comité de suivi des risques.
Stratégie et politique en matière de gestion des risques
Le Comité de Direction Générale de CFLF prend des décisions informées quant aux éventuels risques auxquels se confronte CFLF en poursuivant son activité et ses objectifs stratégiques. Aussi, l’Appétit au Risque que le Comité formalise a minima une fois par an, a pour objectif de refléter le niveau et le type de risques que CFLF doit être prêt à accepter pour atteindre ses objectifs financiers et stratégiques.
L’appétence aux risques de CFLF est au total modérée, à l’exception du risque opérationnel pour lequel CFLF accepte par nature un niveau de risque moyen.
Risque de crédit et de contrepartie
Le risque de crédit est défini à l’article 10 e) de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février 2021, comme le risque encouru en cas de défaillance d'une contrepartie ou de contreparties considérées comme un même groupe de clients liés conformément au 39 du paragraphe 1 de l’article 4 du règlement (UE) n°575/2013, modifié par le règlement (UE) n°2019/876.
Ce risque concerne plus particulièrement Lazard Frères Banque et porte sur les placements de la trésorerie pour compte propre sur le marché interbancaire, sur les prêts et avances à la clientèle ainsi que sur le risque encouru dans le cadre de l’activité de conservation permettant l’exécution des opérations de titres en cours de journée pour le compte de la clientèle.
- Risque lié aux placements pour compte propre à la Direction de la trésorerie
- Risque lié aux prêts et avances à la clientèle
- Risque de conservation
Ce risque est encadré par un système de limites, revu autant que de besoin, et a minima annuellement, afin d’en vérifier la pertinence au regard de l’évolution de l’activité et de l’environnement des marchés. Des contrôles quotidiens et mensuels relatifs au respect de ces limites sont réalisés par la Direction des risques.
La maîtrise de ce risque est assurée par la vérification que pour tout nouvel engagement, une garantie suffisante est constituée. Par ailleurs, toute décision d’octroi appartient exclusivement au Comité de crédit, présidé par le Directeur Général de Lazard Frères Banque.
Des provisions sont mises en place lorsqu'une créance est estimée comme douteuse. Au 31 décembre 2024, aucune créance n’est douteuse.
Le suivi des garanties est réalisé quotidiennement par la vérification du respect des seuils de valorisation définis en interne. Les dépassements de ces seuils sont signalés à la direction pour mise en œuvre des actions éventuellement nécessaires, et par la suite présentés au Comité de suivi des risques.
Le risque de conservation correspond au risque de non-restitution des instruments financiers appartenant à la banque ou à sa clientèle par un dépositaire, quelle qu'en soit la cause.
Le service de tenue de compte-conservation rendu par Lazard Frères Banque est exercé pour son compte propre mais également pour le compte de la clientèle de Lazard Frères Gestion. Le référencement de tout nouveau sous-dépositaire suit une procédure rigoureuse, qui requiert notamment l’autorisation de la Direction Générale et la signature d’une convention conforme aux prescriptions du Règlement général de l’Autorité des Marchés Financiers.
La Direction des risques est par ailleurs chargée de suivre l’évolution des ratings pour l’ensemble des sous-dépositaires agréés (titres et cash). Chaque trimestre, elle calcule la valorisation des actifs déposés chez chacun d’entre eux. Ces travaux sont revus trimestriellement par un Comité dédié, présidé par le Directeur Général de Lazard Frères Banque.
La Direction de la conformité et du contrôle permanent exerce par ailleurs différents contrôles sur l’activité de tenue de compte-conservation.
Risque opérationnel
Le risque opérationnel est défini à l’article 10 point j) de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février 2021, comme le risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’évènements extérieurs, y compris le risque juridique.
Le dispositif de détection, de gestion et de suivi du risque opérationnel mis en place au sein de la Compagnie Financière Lazard Frères est en adéquation avec la complexité des activités et le profil de risque de Lazard Frères Banque et de Lazard Frères Gestion. Il se caractérise par la remontée régulière d’informations précises et par un suivi rapproché des actions identifiées en vue de maîtriser ce risque. Il se base par ailleurs sur une forte implication de la Direction Générale ainsi que sur celle de l’ensemble des collaborateurs, quels que soient leur niveau et leur place dans l’organisation.
La culture de gestion de ce risque a été largement diffusée depuis la mise en place du dispositif en 2008, via les trois éléments clés du dispositif que sont : la déclaration des incidents, la remontée d’indicateurs de risque clés et l’établissement de la cartographie des risques :
- Les incidents sont déclarés au premier euro par les différents services. Cette collecte participe à la réévaluation régulière des risques de Lazard Frères Banque et de Lazard Frères Gestion. Chaque incident fait l’objet d’une présentation détaillée au Comité de suivi des risques et une action de remédiation est systématiquement proposée. La Direction des risques a en charge le suivi de la bonne mise en œuvre de ces actions. Par ailleurs, conformément à l’article 98 de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février 2021, un dispositif de remontée des incidents jugés significatifs aux organes exécutif et délibérant a été mis en place.
- Chaque département dispose d’indicateurs permettant de suivre les risques relatifs à ses activités. La Direction des risques, en lien avec les différents services, procède à une revue régulière des indicateurs afin d’en vérifier la pertinence au regard de l’évolution de l’activité, de l’environnement des marchés, de l’environnement économique ou réglementaire. Ces indicateurs sont transmis mensuellement à la Direction des risques par les différents « relais » identifiés dans chaque département afin d’être analysés et intégrés au reporting mensuel des risques.
- La cartographie des risques, établie pour Lazard Frères Banque et Lazard Frères Gestion, est actualisée chaque année.
La méthode utilisée pour le calcul de l’exigence en fonds propres est l’approche standard.
Le risque de cybersécurité fait l’objet d’une attention particulière au sein du Comité de suivi des risques, auquel participe le Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI). Il est par ailleurs à noter que des sessions de formation et de sensibilisation des collaborateurs à ce risque sont régulièrement dispensées.
Le Plan d’Urgence et de Poursuite d’Activité est mis à jour régulièrement. Annuellement, il fait l’objet d’exercices validés par la Direction générale et le Comité de sécurité. Il est soumis aux vérifications du contrôle permanent, des auditeurs internes en charge des contrôles Sarbanes Oxley et des Commissaires aux comptes.
Risque de liquidité
Le risque de liquidité est défini à l’article 10 point h) de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février, comme le risque pour l’entreprise assujettie de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou compenser une position en raison de la situation du marché ou de facteurs idiosyncratiques, dans un délai déterminé à un coût raisonnable.
Ce risque concerne plus particulièrement Lazard Frères Banque et se matérialise par le risque de retrait des dépôts des clients privés ou des dépôts des OPC gérés par Lazard Frères Gestion.
Une politique de gestion du risque de liquidité, se basant sur le niveau de tolérance au risque de liquidité de Lazard Frères Banque, est revue par les dirigeants effectifs et approuvée chaque année par le Conseil d’administration.
Le dispositif de gestion de la liquidité s’appuie sur un système de limites. Ces limites sont cohérentes avec le profil de risque de Lazard Frères Banque, avec les conditions générales de marché et avec les résultats des scénarios de crise utilisés pour calculer les ratios internes de liquidité. Le respect de ces limites fait l’objet d’un contrôle et tout dépassement est signalé à la Direction générale. En cas de dépassement jugé significatif par la Direction générale, un plan d’action est proposé en vue de régulariser la situation. En cas d’éventuels déficits de liquidité, la Banque a prévu la mise en place de différentes mesures opérationnelles de refinancement.
Les ratios réglementaires de liquidité sont calculés à la fois sur base sociale de LFB et sur base consolidée de CFLF. Les limites fixées ont été respectées tout au long de l’exercice passé.
Risque d’intermédiation
Le risque d’intermédiation est défini par l’article 10 point m) de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février, comme le risque de défaillance d’un donneur d’ordres ou d’une contrepartie à l’occasion d’une transaction sur instruments financiers dans laquelle l’établissement apporte sa bonne garantie de fin.
Ce risque concerne principalement Lazard Frères Gestion, au travers des brokers utilisés pour transmettre les ordres au marché. Il s’agit ici plus particulièrement d’un risque de remplacement pour les brokers actions (l’essentiel des transactions passant par une chambre de compensation) et d’un risque de contrepartie pour les brokers taux (transactions effectuées de gré à gré).
Le contrôle des risques de LFG analyse trimestriellement les ratings de chacun des brokers au regard de la limite interne fixée par la Direction générale. Ces travaux sont présentés lors du Comité Brokers qui se réunit chaque trimestre.
Risque de change
Le risque de change désigne le risque lié à la variation du cours d’une devise par rapport à une autre devise de référence.
Ce risque concerne plus particulièrement Lazard Frères Banque qui réalise des opérations de change au comptant et à terme pour le compte de la clientèle gérée ou non. Il demeure à un niveau faible suite à la mise en place des nouvelles limites de change, effectives depuis janvier 2012. Celles-ci indiquent que la Direction de la trésorerie n’est plus autorisée à réaliser des opérations de change pour compte propre. Par ailleurs, des limites strictes ont été mises en place sur les positions de change intraday ou overnight. La Direction des risques s’assure quotidiennement que ces limites sont bien respectées.
Risque de concentration
Le risque de concentration désigne le risque découlant de l’exposition sur une contrepartie ou un groupe de contreparties liées dont la valeur dépasse 10% des fonds propres éligibles de l’établissement (article 392 du Règlement (UE) n° 575/2013, modifié par le règlement (UE) n°2019/876).
L’ensemble des encours par contrepartie, quel que soit le type d’engagement auquel la Compagnie Financière Lazard Frères est exposée (bilan et hors bilan), fait l'objet d'une consolidation informatique pour les besoins de la surveillance du respect des limites.
La liste des « grands risques », i.e. dépassant le seuil de 10% des fonds propres réglementaires de la Compagnie Financière Lazard Frères, est présentée chaque trimestre au Comité de suivi des risques.
Risque de taux d’intérêt global
Le risque d’intérêt global est défini à l’article 10 g) de l’arrêté du 3 novembre 2014, non modifié par l’arrêté du 25 février 2021, comme le risque encouru en cas de variation des taux d’intérêt du fait de l’ensemble des opérations de bilan et de hors-bilan, à l’exception, le cas échéant, des opérations soumises aux risques de marché mentionnés au f).
Autrement dit, l’IRRBB (Interest Rate Risks for Banking Book) désigne le risque – avéré ou prospectif – que présente, pour les fonds propres et les bénéfices d'un établissement, l'incidence de fluctuations défavorables des taux d'intérêt afférents aux instruments figurant dans son portefeuille bancaire.
Ce risque concerne plus particulièrement Lazard Frères Banque.
Lazard Frères Banque est globalement peu affectée en matière d’IRRBB de par la spécificité de son bilan et l’absence d’activité de transformation de taux significative de la banque.
Pour le suivi et la mesure de l’IRRBB, Lazard Frères Banque intègre une mesure fondée sur les produits d’intérêts nets et une mesure basée sur la valeur économique qui, ensemble, intègrent toutes les composantes de l’IRRBB.
Ces composantes sont identifiées en prenant en compte les trois approches majeures de l’IRRBB : risque de décalage, risque de base et risque d’option.
Tous les trimestres, et plus souvent en période d’augmentation de volatilité des taux d’intérêt ou d’augmentation des niveaux d’IRRBB, Lazard Frères Banque évalue son exposition à l’IRRBB en termes de variations de la valeur économique et des revenus selon divers scénarios de choc de taux d’intérêt, à la recherche de changement éventuel du niveau des courbes de rendement des taux d’intérêt, ou de son exposition à une évolution des relations entre les différents taux d’intérêt.
Calcul de l’indicateur Sensibilité de l’EVE
Les chocs appliqués sont ceux définis dans les orientations de l’ABE publiée le 19 juillet 2018 : choc parallèle à la hausse et à la baisse, pentification, aplatissement ainsi que hausse / baisse des taux courts.
Calcul de l’indicateur Sensibilité de la MNI
Les résultats du « scénario central » correspondent à la MNI hors scénarios de choc de taux (en K€). Les résultats de sensibilité de la MNI au 31/12/2024 sont les suivants pour les deux principales devises EUR et USD (en K€) :
Les deux scénarios présentés ici sont ceux devenus obligatoires à partir de juin 2023 (nouvelles guidelines IRRBB sur le SOT de MNI) : hausse parallèle de +200bps et baisse parallèle de -200bps.
En l’état actuel des résultats, les limites sont parfaitement respectées.
Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (risques ESG)
Le risques ESG est défini à l’article 4, point 52 quinquies de règlement (UE) n° 575/2013, modifié par le règlement (UE) n°2024/1623, comme le risque de toute incidence financière négative sur un établissement découlant de l’impact actuel ou prospectif, sur les contreparties dudit établissement ou sur ses actifs investis, de facteurs environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG).
Les processus d’intégration et de gestion des risques sont détaillés dans le document Politique d’intégration des risques de durabilité – Article 3 SFDR disponible sur le site internet de Lazard Frères Gestion (lien).
Le montant total des expositions sur les entités du secteur des combustibles fossiles est de 1 603 millions d’euros. Ce montant concerne l’ensemble des actifs gérés par la société de gestion.
Indicateurs clés
T1 2024 | T2 2024 | T3 2024 | T4 2024 | |
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Fonds propres disponibles (montants) | ||||
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET 1) | 141 766 152,85 | 149 717 644,39 | 140 779 223,19 | 140 659 083,91 |
Fonds propres de catégorie 1 | 141 766 152,85 | 149 717 644,39 | 140 779 223,19 | 140 659 083,91 |
Fonds propres totaux | 141 766 152,85 | 149 717 644,39 | 140 779 223,19 | 140 659 083,91 |
Montants d'exposition pondérés | ||||
Montant total d'exposition au risque | 804 811 896,54 | 752 273 333,11 | 713 794 196,16 | 709 034 044,31 |
Fonds propres (en pourcentage du montant d'exposition pondérée) | ||||
Ratio de fonds propres de base de catégorie 1 (%) | 17,61% | 19,90% | 19,72% | 19,84% |
Ratio fonds propres de catégorie 1 (%) | 17,61% | 19,90% | 19,72% | 19,84% |
Ratio de fonds propres totaux (%) | 17,61% | 19,90% | 19,72% | 19,84% |
Exigence fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif (en pourcentage du montant d'exposition pondéré) | ||||
Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
dont: à satisfaire avec des fonds propres CET1 (points de pourcentage) | 0 | 0 | 0 | 0 |
dont: à satisfaire avec des fonds propres de catégorie 1 (points de pourcentage) | 0 | 0 | 0 | 0 |
Exigences totales de fonds propres SREP (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Exigence globale de coussin et exigence globale de fonds propres (en pourcentage du montant d'exposition pondéré) | ||||
Coussin de conservation des fonds propres (%) | 2,50% | 2,50% | 2,50% | 2,50% |
Coussin de conservation découlant du risque macroprudentiel ou systémique constaté au niveau d'un État membre (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l'établissement (%) | 0,83% | 0,85% | 0,86% | 0,94% |
Coussin pour le risque systémique (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Coussin pour les établissements d'importance systémique mondiale (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Coussin pour les autres établissements d'importance systémique (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Exigence globale de coussin (%) | 3,33% | 3,35% | 3,36% | 3,44% |
Exigences globales de fonds propres (%) | 11,33% | 11,35% | 11,36% | 11,44% |
Fonds propres CET1 disponibles après le respect des exigences totales de fonds propres SREP (%) | ||||
Ratio de levier | ||||
Mesure de l'exposition totale | 901 024 006,62 | 782 443 702,56 | 920 040 404,20 | 980 563 527,45 |
Ratio de levier (%) | 15,734% | 19,135% | 15,301% | 14,345% |
Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif (en pourcentage de la mesure de l'exposition totale) | ||||
Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
dont: à satisfaire avec des fonds propres CET1 (points de pourcentage) | 0 | 0 | 0 | 0 |
Exigences de ratio de levier SREP totales (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Exigence de coussin lié au ratio de levier et exigence de ratio de levier globale (en pourcentage de la mesure de l'exposition totale) | ||||
Exigence de coussin lié au ratio de levier (%) | 0,00% | 0,00% | 0,00% | 0,00% |
Exigence de ratio de levier globale (%) | 3,00% | 3,00% | 3,00% | 3,00% |
Ratio de couverture des besoins de liquidité | ||||
Actifs liquides de qualité élevée (HQLA) totaux (valeur pondérée -moyenne) | 377 207 669,89 | 383 111 667,23 | 540 172 318,71 | 618 433 912,30 |
Sorties de trésorerie — Valeur pondérée totale | 249 392 193,81 | 220 081 008,77 | 242 720 640,12 | 304 077 453,52 |
Entrées de trésorerie — Valeur pondérée totale | 64 097 281,06 | 29 833 414,21 | 24 905 018,92 | 32 211 230,51 |
Sorties de trésorerie nettes totales (valeur ajustée) | 185 294 912,75 | 190 247 594,56 | 217 815 621,20 | 271 866 223,01 |
Ratio de couverture des besoins de liquidité (%) | 203,57% | 201,38% | 248,00% | 227,48% |
Ratio de financement stable net | ||||
Financement stable disponible total | 413 918 243,14 | 352 996 558,76 | 322 036 462,53 | 327 258 853,29 |
Financement stable requis total | 250 984 365,53 | 252 741 231,29 | 199 117 858,77 | 186 537 608,41 |
Ratio NSFR (%) | 164,92% | 139,67% | 161,73% | 175,44% |
Politique de rémunération
Les règles et politique de rémunération sont arrêtées par la Direction générale puis approuvées par le Conseil d’administration de Lazard Frères Banque. Elles s’appliquent à compter de la date de leur approbation par Le Conseil d’administration.
Cadre règlementaire
Lazard Frères Banque applique les dispositions règlementaires en matière d’encadrement des rémunérations telles que prévues par les textes suivants :
- La directive (UE) 2019/878 du Parlement Européen et du Conseil modifiant la directive 2013/36/UE en ce qui concerne les entités exemptées, les compagnies financières holding, les compagnies financières holding mixtes, la rémunération, les mesures et pouvoirs de surveillance et les mesures de conservation des fonds propres (directive CRD V)
- Le règlement délégué (UE) 2021/923 de la Commission du 25 mars 2021 complétant la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil par des normes techniques de règlementation, fixant les critères permettant de définir les responsabilités dirigeantes, les fonctions de contrôle, l’unité opérationnelle importante et l’incidence significative sur le profil de risque de cette unité, et fixant les critères permettant de recenser les membres du personnel ou les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence sur le profil de risque de l’établissement qui est comparativement aussi significative que celle des membres du personnel ou catégories de personnel visés à l’article 92, paragraphe 3, de ladite directive (règlement délégué)
- Le code monétaire et financier en ses articles L. 511-57 et L. 511-71 à L. 511-88
- L’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de la banque, des services de paiement et des services d’investissement soumises à l’ACPR, tel que modifié par l’arrêté du 22 décembre 2020 et par l’arrêté du 25 février 2021
- Les orientations de l’Autorité Bancaire Européenne (ABE)/EBA/GL/2021/02 publiées le 2 juillet 2021, applicables à compter du 31 décembre 2021
- La Directive CRD V, en particulier la publication du règlement délégué de la commission du 25 mars 2021, entré en vigueur le 31 mars 2021
Ainsi, la politique de rémunération de Lazard Frères Banque est conforme à l’ensemble de ces dispositions et vise à ne pas encourager la prise de risque excessive, à éviter la mise en place d’incitations qui pourraient entraîner des conflits d’intérêts, et à ne pas inciter ou encourager les activités de gestion non autorisées.
Proportionnalité
Le principe, affirmé à l’article L. 511-55 du Code monétaire et financier, est que tout établissement de crédit se dote d’un dispositif de gouvernance solide comprenant des politiques et pratiques de rémunération permettant et favorisant une gestion saine et efficace des risques.
Un principe de proportionnalité, affirmé à l’article L. 511-57 du Code monétaire et financier, énonce qu’un établissement de crédit soumis à une surveillance par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution applique les dispositions en matière de rémunération dans une mesure tenant compte de sa taille et de son organisation interne, ainsi que de la nature, de l’échelle et de la complexité de son activité.
Aux termes de l’article 199 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié par l’arrêté du 22 décembre 2020, le principe de proportionnalité concerne un établissement dont la taille de bilan est inférieure ou égale à 5 milliards d’euros et est seulement exclue pour un tel établissement l’application des dispositions des articles L. 511-81 et L. 511-82 et du deuxième alinéa de l’article L. 511-84.
Sont donc exclues en vertu du dispositif de proportionnalité, les dispositions suivantes :
- Une partie au moins égale à la moitié de la rémunération variable est attribuée sous forme d’actions ou d’autres instruments susceptibles d’être totalement convertis en instruments de fonds propres de base ou amortis (L. 511-81)
- Le versement d’une partie au moins égale à 40% de la rémunération variable (60% pour les rémunérations variables « particulièrement élevées ») est reporté pendant une durée d’au moins quatre années (L. 511-82)
Composantes de la rémunération
La rémunération globale des collaborateurs de Lazard Frères Banque se compose de différents éléments :
- D’une rémunération fixe, qui rémunère la compétence, l’expérience, le niveau de qualification et l’engagement du salarié
- D’une rémunération variable qui prend en compte une contribution particulière au développement et aux résultats de Lazard Frères Banque. L’assiette des éléments variables de la rémunération comprend des objectifs non financiers explicitement assignés aux collaborateurs et aux équipes. La rémunération variable ne constitue pas un droit et est fixée chaque année dans le respect de la politique de rémunération appliquée par Lazard Frères Banque pour l’année considérée et des principes en vigueur au sein du groupe auquel elle appartient
Évaluation de la performance
Annuellement, chaque collaborateur est évalué par son manager sur la base de sa performance globale, combinaison de ses réalisations sur l’année (le « quoi ») et des comportements professionnels démontrés pour obtenir ces résultats (le « comment »). Un objectif commun est par ailleurs fixé à l’ensemble des collaborateurs de Lazard Frères Banque et porte sur le respect de critères de risque et de conformité et d’autres mesures qualitatives.
Le processus de l’évaluation annuelle comporte une auto-évaluation du collaborateur et une évaluation du collaborateur par le manager des résultats et réalisations de l’année. Ces éléments sont enregistrés dans un outil informatique, Pathways@Lazard, et font ensuite l’objet d’un entretien en personne entre manager et collaborateur.
Personnel identifié
La Direction générale met à jour régulièrement la liste du Personnel Identifié en se référant à l’article L.511-71 du Code monétaire et Financier.
Les catégories de personnel dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’établissement (les preneurs de risques) comprennent au moins :
- Tous les membres du conseil d’administration, de même que les dirigeants effectifs
- Les membres du personnel chargés de la direction des fonctions de contrôle ou des unités opérationnelles importantes et qui rendent directement des comptes au conseil d’administration ou à tout dirigeant effectif
- Les membres du personnel ayant eu droit à une rémunération significative au cours de l’exercice précédent, si les deux conditions suivantes sont respectées : (i) leur rémunération est supérieure ou égale à sept cent cinquante mille euros et est supérieure ou égale à la rémunération moyenne accordée aux membres du conseil d’administration ainsi qu’aux dirigeants effectifs et (ii) ils exercent leurs activités professionnelles dans une unité opérationnelle importante et ces activités sont de nature à avoir une incidence significative sur le profil de risque de l’unité opérationnelle en question
Sur la base de ces critères, 13 personnes ont été identifiées en 2024.
Règles applicables à certain personnel identifié
Un certain nombre de personnes identifiées exercent donc leur activité au profit de différentes entités du groupe. Afin de vérifier le respect de la réglementation applicable au sein de Lazard Frères Banque, notamment en matière de rémunération variable, il est donc nécessaire de pouvoir identifier pour une personne donnée, la part de sa rémunération variable attribuable au travail effectué au profit de Lazard Frères Banque. Cette part de rémunération variable est calculée pour chaque personne selon une formule reflétant le temps de travail de la personne concernée consacré à Lazard Frères Banque.
Pour les besoins de cette vérification, la rémunération fixe de la personne concernée est également fixée en proportion du temps passé au profit de Lazard Frères Banque.
En application de l’article L.511-84 du Code monétaire et financier, le montant total de la rémunération variable versée ou payable à une personne identifiée peut, en tout ou partie, être réduit ou donner lieu à restitution lorsque la personne concernée a méconnu les règles éditées par la société en matière de prise de risque, notamment en raison de sa responsabilité dans les agissements ayant entraîné des pertes significatives pour la société. Les modalités d’application de ces dispositions sont détaillées dans la « Procédure de réduction ou restitution de la rémunération variable ».
S’agissant des administrateurs non-salariés de Lazard Frères Banque, seule la rémunération au titre de leur mandat d’administrateur est prise en compte.
Principes de la politique de rémunération
Les politiques et pratiques de rémunération définies par Lazard Frères Banque visent à assurer une juste rémunération du travail et fidéliser les collaborateurs de talent en leur offrant des niveaux de salaire fixe appropriés, tenant compte du contexte concurrentiel et en relation avec leur séniorité, leur expertise et leur expérience professionnelle. Lazard Frères Banque s’assure que les politiques et pratiques de rémunération n’ont pas d’incidence significative sur le profil de risque de l’établissement.
Les politiques et pratiques de rémunération de Lazard Frères Banque tiennent compte de sa taille, de son organisation interne, ainsi que de la nature, de l’échelle et de la complexité de son activité.
Les principes en sont les suivants :
- La politique permet et favorise une gestion saine et efficace des risques
- La politique est conforme à la stratégie économique, aux objectifs, aux valeurs et aux intérêts à long terme de l’établissement
- Des mesures destinées à éviter les conflits d’intérêt sont prises
- Une gestion saine et effective des risques est favorisée
- Une prise de risques excédant le niveau de risque défini n’est pas encouragée
- Les rémunérations variables ne limitent pas la capacité à renforcer les fonds propres
- La part variable de la rémunération ainsi que les modalités d’un paiement différé de celle-ci et d’une diversification des instruments de paiement (espèces, actions et OPC de Lazard) sont réalisées selon les principes définis par le Groupe Lazard
- Une distinction qui repose sur des critères clairs est établie entre la rémunération fixe de base et la rémunération variable
- La rémunération fixe de base reflète au premier chef l’expérience professionnelle en lien avec la fonction occupée et les responsabilités exercées définies dans le contrat de travail ou la fiche de poste
- La rémunération variable reflète des performances durables et conformes à la politique des risques. Elle reflète également les performances allant au-delà des stipulations du contrat de travail ou des prévisions de la fiche de poste
- La rémunération variable est établie sur la base d’une évaluation combinée des performances individuelles de la personne ainsi que des résultats d’ensemble de l’établissement
- L’évaluation des performances s’inscrit dans un cadre pluriannuel et le versement de la part variable de la rémunération s’échelonne, à partir d’un certain montant, sur une période de temps suffisante
- Les rémunérations variables garanties sont exceptionnellement accordées au personnel nouvellement recruté sous condition de disposer d’une assise financière saine et solide. Elles sont limitées à la première année
- Les versements liés à la résiliation anticipée d’un contrat tiennent compte de critères clairs et objectifs tels que notamment l’évaluation de la performance, l’évaluation du risque / des coûts en cas de litige et conçues de telle sorte qu’elles ne récompensent pas l’échec
- Les rémunérations globales liées à une indemnisation ou à un rachat de contrats de travail antérieurs sont conformes aux intérêts à long terme et devront être similaires à la rémunération abandonnée par le nouveau collaborateur
- Les éléments de package proposés sont soumis à un processus d’approbation qui inclut les Ressources Humaines et le responsable de fonction ainsi que la Direction générale à partir d’un certain niveau de rémunération
- La politique de rémunération promeut une gestion des risques rigoureuse et efficace en matière de développement durable. Ainsi, l’évaluation des Personnels Identifiés prend en compte non seulement les prises de risques financiers mais aussi les risques de durabilité
Égalité Hommes - Femmes
Lazard Frères Banque met en œuvre des politiques, procédures et pratiques de rémunération permettant d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, à compétences, qualifications et expériences équivalentes, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes.
Il est rappelé que les salaires à l’embauche sont déterminés en tenant compte des compétences, de la qualification, ainsi que de l’expérience du salarié concerné. En aucun cas le sexe du collaborateur ne peut constituer un critère de détermination de la rémunération.
Lors de la revue annuelle des rémunérations, les principes directeurs communiqués aux managers pour la détermination des rémunérations fixes et variables rappellent l’importance et l’attention à apporter à l’égalité hommes/femmes lors de ce processus.